CR complet du trail hivernal du Sancy: 22 janvier 2012

Publié le par benji-triathlon

C'est vrai que c'est un peu long. Le résumé est dispo ici.

 

Un bon petit WE en Auvergne.

 

les résultats

 

N'ayant pas pu participer l'année dernière pour cause de pied en carton, mais ayant assisté en spectateur frigorifié à une belle épreuve, j'avais à cœur de participer cette année au rendez vous hivernal de l'ESN triathlon: le trail du Sancy. 20 ou 30km (selon les affinités du coureur) de boue, de neige, de glace (selon les années). Tout ca le dimanche, le reste du WE étant consacré (dans le désordre) aux crèpes Nutella-Chantilly-miel-suc', au saucisson au sanglier, aux fondues aux fromages, potée auvergnate, raclette, truffade, et j'en passe et des meilleures!

 

L'objectif sportif était de rentrer dans le top 10 afin de porter aussi haut les couleurs de l'ESN que Seb l'année dernière, qui avait réussi une superbe 7ème place (après une longue soirée et une courte nuit la veille!), et surtout de ne pas me blesser dans ce genre de course nouveau pour moi. Pour moi ce sera le 20km, ne me sentant pas de tenter le 30km aussi tôt dans la saison, et craignant un manque de lucidité qui pourrait me couter quelques chutes et des blessures.

Un début de crève les jours précédents m'ont fait craindre des difficultés pendant la course, mais heureusement, le mal de gorge est partie le matin de la course, me permettant de concentrer mes douleurs le jour j sur mes cuisses et mes poumons.

 

Tous m'avaient conseillé de partir très vite, afin d'éviter le premier goulot d'étranglement lors de la première montée. Je me place donc en 4ème-5ème ligne, juste devant Ludo et Julien, partis eux pour le 30km, et qui m'ont gentiment permis de m'élancer devant eux.

 

Le départ, c'est la pagaille, ca part vite, je manque de tomber 2 ou 3 fois, et finalement j'arrive à remonter vers la 20ème place. C'est parti très vite, on est à prêt de 19km/h sur une partie descendante, et je suis calé dans le 1er groupe, constitué quand meme d'une quinzaine-vingtaine de coureurs. J'ai le souffle un peu court, et je suis en train de me demander si je suis pas parti trop vite, mais deja les difficultés arrivent, une première bosse de quelques centaines de mètres à 12-13%. Ca passe bien en trottinant, et ensuite vient la gadoue. Elle ne nous quittera plus de la course. Les premières pentes sont tranquilles et je continue à courir, mais je laisse partir tout un groupe devant. Petit à petit, des coureurs derrière me rattrappent. Quand la pente devient plus importante, je suis obligé de marcher, mais je m'efforce de marcher vite, les mains sur les cuisses pour se propulser. Cette position me vaudra des douleurs en bas du dos que je sens encore le lendemain de course. Je savais que cette première bosse durait environ 2km, à 15%, et qu'ensuite ca se calmait, mais ces 2km furent très longs, et sapèrent une bonne partie de mon énergie je pense. J'ai encore la force de courir quand le pente redevient "normale" (comprendre moins de 10%...), mais la foulée n'est plus aussi athlétique. Dès qu'on est sur le plat, je reviens sur mon terrain de prédilection et rattrappe des concurrents, en courant à 15-16km/h, mais dès que ca monte trop ou que ca descend, je perds du temps. Sur les descentes, j'avais promis à Nicky (et à moi-meme) de faire attention et de ne pas prendre de risques, c'est ce que je fais, meme si je perds un peu de temps.

 

On arrive enfin au lac, un dernier petit coup de cul que je passe plutot bien, une petite descente un peu chaude ou je manque de me vautrer, et la dernière petite montée jusqu'au ravito, où il y a pas mal de gens, dont Hélène, qui nous encourage, et donc je me force à courir jusqu'au ravito, meme si les cuisses commencaient à bruler. J'arrive environ 30ème au ravito, en 48min, et environ 10-15ème du 20km. Au ravito, pause de quelques secondes, je prends un verre d'eau que je laisse tomber juste à la sortie de la tente de ravito, pour me faire engueuler par un bénévole qui me dit de ramasser mon verre. Le concurrent après moi le ramasse et le jette dans une poubelle située à une dizaine de mètres. Je l'attends et le remercie avant de repartir, mais j'ai moyennement apprécié la tirade du bénévole. Après, c'est vrai que je connais pas tous les codes des courses trail, et j'essaye normalement de pas jeter mes verres en pleine nature, mais je pensais que laisser les verres à proximité de la zone de ravito permettait un nettoyage rapide. Bref, je le saurai pour la prochaine fois, et passé cet incident, je reprends un bon rythme sur un faut plat descendant, avant d'arriver dans "la plaine".

 

Là, plus de chemin, on est juste censer suivre des drapeaux plantés tous les 25 mètres sur un champ melant neige, glace, et beaucoup de boue. Autant dire que les appuis sont un peu fuyants. J'arrive néanmoins à courir tant que la pente n'est pas trop importante. Les passages de propriété en propriété se font entre 2 barrières de barbelés, et à chaque fois une mare de boue. Impossible d'y passer sans s'enfoncer dans une flaque d'eau glacée. Le vent est de 3/4 face, et meme complètement de face par moments, et quand meme froid (meme si comparé à l'année dernière…). On se retrouve bientôt un petit groupe de 4. Ça motive et ça rassure, car par moments on cherchait ensemble le prochain drapeau! L'atmosphère là haut était assez particulière, avec le brouillard on ne voyait pas loin, et excepté nous 4, personne derrière, personne devant, et juste le son des pas dans la boue, de la respiration, et l'occasionnel juron quand l'un de nous trébuchait.

 

On sort enfin des champs et on s'élance dans la descente très pentue, et je les perds de vue, je vais plus lentement. En bas de la descente, je peux reprendre une foulée plus esthétique, et je me lance dans une remontée fulgurante, aussi grisante qu’éphémère. On m'annonce alors dans les 12. Mais ca c'était avant The Big Bosse…

En effet, vient bientôt la dernière bosse. On m'en avait parlé, on m'avait prévenu, mais je me suis quand meme fait avoir. J'avais pris un peu d'avance sur le plat, espérant que ce serait suffisant pour passer le "col" en tete, mais j'ai du bien vite déchanter, et m'appliquer à marcher, car impossible de courir. J'ai vu 4 ou 5 concurrents me dépasser les uns après les autres sans trouver les ressources (physiques ou mentales) pour m'accrocher. Meme sur les parties plus "roulantes" sur le bitume vers la fin du col, impossible de relancer, j'oscillais entre marche et trotte. Ce fut très pénible. Enfin la dernière descente. Je jette un oeil derrière moi, un concurrent est à 200m. Devant, ils sont trop loin. Je gère ma descente, mais entend les pas du concurrent se rapprocher de plus en plus. Enfin on arrive sur la route, le gars juste derrière moi, mais j'avais encore de la ressource et j'accélère franchement pour ne pas le laisser revenir. Au final 16ème en 1h50m32s. Complètement épuisé.

 

Passé la ligne d'arrivée, forcément un peu décu de ne pas être rentré dans le top 10, et d'y être meme assez loin (à 2m40 du 10ème), mais content d'avoir atteint l'objectif le plus important (ne pas me blesser…). Aujourd'hui, lendemain de course, la déception est passée, et je suis content d'être arrivé à bout honorablement et en un seul morceau de mon 1er trail.

 

Pour finir, un merci aux gentilles triathlètes qui m'ont preté de l'équipement pour pouvoir faire la course.

Un autre merci à tous les amis de l'ESN qui ont partagé ce petit WE sympa en Auvergne.

Un bravo à tous les nanterriens qui ont tous réussi à boucler la course.

Un prompt rétablissement à Christelle et Ju qui ont souffert de chutes pendant la course, en espérant que cela ne soit pas trop grave.

 

Juste après l'arrivée, je m'étais dit que je reviendrai pas l'année prochaine, tellement la course fut difficile., mais j'avoue que deja je ne suis plus si sur… 

Publié dans CR complet

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