CR du WE de Mimizan (S/eq, S, M)

Publié le par benji-triathlon

Encore des déceptions...

 

Mimizan devait être ma première belle course de la saison. Une course enfin sans drafting où je pensais pouvoir être plus à l'aise. J’avais prévu 3 courses dans le WE : Sprint par équipe le samedi, et S et M le dimanche. J’avais déjà fait le S et M en 2012, avec réussite (3ème et 26ème), et ca faisait longtemps que je voulais faire les 3 courses dans le WE !

Même si je suis moins entrainé que l’année dernière, mes derniers entrainements en vélo me laissaient croire que j’avais encore un niveau intéressant. A pied, j’espérais n’être pas trop mauvais non plus, et en natation je savais que j’avais beaucoup perdu.

 

Au final, j’essayais de me mettre dans la tête qu’il ne fallait pas que je pense trop à la performance et que j’essaye de me faire plaisir autrement. J’avais décidé d’appuyer comme un bœuf en vélo, en espérant avoir de bonnes sensations, et de trouver mon plaisir dans cet effort.

 

Le S/Equipe

les résultats ici

 

La samedi après-midi, après la super perf (2ème) de la Tribu avec Nicky, c’était à notre tour de partir. On savait que le niveau était élevé et que la qualif en Coupe de France était quasi inatteignable, mais on avait l’intention de tout donner. Benjamin (le jeune) ne pouvant pas être là, c’est Renaud qui le remplaçait, mais on perdait notre poisson pilote en natation.

Après moult tergiversations sur la stratégie, on décide de partir à la queue leu leu, moi en dernière position.

Dès le départ j’ai de bonnes sensations, et comme le 3ème laisse un écart sur le 2ème, je remonte et me mets en 3ème position. On arrive à la 1ère bouée tant bien que mal, et puis on se perd un peu à un moment donné. Moi je suis Renaud (que je pensais être Bruno) et Olivier et Bruno sont quelques mètres à côté. Au final une nata pas terrible mais pas catastrophique, et je ne suis pas trop entamée.

Sur le vélo, malheureusement, je vois assez vite que je n’ai pas de super cannes. On n’est pas hyper bon dans la prise de relais, et je récupère très peu dans les roues avant de prendre un autre relais. Je manque de me tomber suite à un ralentissement de mes coéquipiers et je roule sur le bas-côté à 30km/h avant de pouvoir remonter sur la route.

Au bout de 6-7km, on s’aperçoit qu’on a perdu Olivier ! On se retourne un peu et une moto arbitre nous dit qu’il a crevé. On prend pas trop le temps de réfléchir, on aurait dû en parler avant de quoi faire si on perdait un membre de l’équipe. Au final on repart à bloc à 3. Sachant que Renaud ne devait pas courir à la base, c’est clair que la course est mal entamée. Je donne tout ce que je peux sur le vélo, mais la puissance ne sort pas, je lutte. J’ai l’impression d’avoir tout donné, mais le temps est très moyen au final.

Je pense qu’une nouvelle fois nos prises de relais n’ont pas été bons, et que l’on a pas été au niveau.

On demande à Renaud s’il peut/veut courir, et il accepte de partir avec nous. On fait les 3 premiers km à son rythme, environ 4m20 au km. Après quelques minutes, une fois les pulses redescendus du vélo, je suis relativement tranquilles, même si les pulses sont très hauts pour cette allure (160 environ). Au bout de 3km, je demande à Renaud s’il veut que je le pousse ; il accepte et je le pousserai les 2 derniers km, à environ 4min/km. Et là j’étais à fond. Les encouragements des supporters de la Tribu et de nos femmes font bien plaisir, et j’essaye moi aussi d’encourager Renaud à tout donner.

 

On termine à plus de 10 minutes de la gagne, après avoir perdu environ 3min sur chacun des 3 sports. De mon point de vue, je suis pas très rassuré, car en vélo je n’étais pas vraiment à l’aise et en CAP mon cardio était bien haut.

 

Le S individuel

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Le lendemain, je me présentais au départ du S sans grande illusion, mon objectif en début d’année de podium, je le savais inaccessible. Je voulais faire un top 10, mais surtout j’essayais de me dire qu’il fallait que je prenne du plaisir au-delà du résultat et de la performance.

Comme je me savais pas très bon en natation, je décide de partir un peu à l’extérieur pour ne pas me faire monter dessus. C’était pas un super calcul car je suis pas mal déporté et je pense avoir fait un écart assez conséquent. Les sensations sont pas terribles, mais j’ai l’impression de plus donner que la veille.

Je fais 30s de mieux que la veille, mais je suis à plus d’une minute de mon temps de l’année dernière. Je sors 32ème de l’eau, à peu près là où je m’attendais à être.

 

Une nouvelle fois, assez vite sur le vélo, je me rends compte que c’est pas un jour de folie. Je n’arrive pas à développer une bonne puissance, et je n’ai pas de supers sensations. Je reprends peu de monde, surtout des filles parties 10min avant. Tous les gars que je reprends sont sur des vélos classiques. Ils doivent bien se marrer en me voyant les doubler difficilement sur mon vélo CLM, roue pleine, et casque profilé. Je me fais doubler par un gars en roue pleine également, mais l’allure est bien différente.

C’est tellement difficile que je commence à compter combien de temps il me reste sur le vélo, chose que je n’ai jamais fait sur un sprint ! Au final, je n’ai repris aucun vélo CLM et je pose 23ème après le 24ème temps vélo. Je n’ai aucune idée à ce moment de mon classement, mais je m’imagine assez loin du top 10.

Toujours périlleux de comparer des temps vélo, car ils sont très dépendants des conditions climatiques. Néanmoins, brutalement, on peut dire que j’ai roulé 30s moins vite que la veille en groupe, ce qui laisse penser que nos relais n’étaient pas terribles (on devrait gagner plus que 30s en roulant en groupe, même à 3). Par rapport à 2012 et 2014, quand je finissais 3ème, je perds 1m45 environ. Un gouffre !

 

Je pars à pied en essayant de rester motivé et concentré. Je sens que je ne suis pas hyper fort, mais ce n’est pas la cata non plus. Je rattrape quelques coureurs et je vois un peu plus loin un petit jeune qui court avec un gars en rouge. Je mets beaucoup de temps à les rattraper, mais au bout de 3km j’arrive à les reprendre. Je reste 1minute derrière eux puis je passe devant et j’essaye d’accélérer. Mais c’est dur et le dernier km est interminable. Je n’arrive pas à me battre sur les 500 derniers mètres pour aller chercher encore une place devant.

Je finis finalement 16ème au final, avec le 10ème temps à pied. Je mets quand même 1m20 de plus sur le même parcours CAP que l’année dernière. Pourtant les conditions étaient un peu meilleures cette année (un peu moins chaud). Mais c’est là où je suis le moins décu. Je savais que j’étais moins bon que l’année dernière, et je m’attendais à peu près à perdre une minute. Je cours à environ 3m44/km. L’année dernière, j’étais donc à 3m30. Ça fait un gros écart quand même !

Au final, je suis à 5minutes des premiers (3 minutes l’année dernière), mais je pense que le niveau de l’année dernière était meilleur (les 2 premières places 2 athlètes de D1/D2).

Je fais un temps 4 minutes plus lent que l’année dernière.

 

Après cette course, je suis assez décu, surtout de mon vélo, et déjà bien entamé. Je redoute le CD de l’après-midi, mais j’essaye de croire que je vais retrouver mes jambes.

 

Le CD

les résultats ici

 

On part en 3 vagues : les filles en 1er, la 1ère vague homme avec tous les favoris 15minutes plus tard, et la 2ème vague homme encore 15 minutes plus tard. Je pars dans la dernière vague. Je me dis que comme ca, je serai avec des « moins bons » et que je serai moins bousculé au départ de natation. Par contre, j’ai un peu peur de devoir doubler des « paquets » en vélo, car il parait qu’à Mimizan ca drafte beaucoup.

Un de mes buts est de reprendre Nicky parti 30minutes avant et Valentin parti 15 minutes avant (avant la fin du vélo).

 

La natation se passe pas trop mal, j’ai l’impression de bien donner de nager assez droit, et de choper des bons pieds. Au final je fais le même temps qu’il y a 3 ans, mais à 3 ans, je me souviens y être allé « mollo » dans l’eau alors que là j’étais à bloc. Je suis à plus de 7 minutes de la tête de course déjà, mais surtout je suis déjà 93ème ! Le niveau se densifie de plus en plus j’ai l’impression ! Je suis 32ème de ma vague, comme quoi il y a vraiment une différence de niveau entre les 2.

Mon père m’annonce Valentin à seulement 8 minutes, ca veut dire que je lui ai repris 8 minutes en nata. Je me dis que je vais lui reprendre facilement les 8 minutes qui manquent en vélo, mais au final je ne lui reprends que 5 minutes, et je le doublerai au bout de 3km en CAP

 

Sur le vélo, vu la difficulté sur le S, j’avais choisi de ne pas partir trop fort pour ne pas vivre un calvaire et de voir petit à petit si je pouvais accélérer. Bien m’en a pris ! J’étais pas très loin de mon allure IM de l’année dernière (en puissance) et pourtant cela a été dur. Je finis à 230W de puissance moyenne, alors que sur IM Zurich j’étais à 215… Sur le début du vélo, je me fais doubler par un Olivier mon co-équipier. Je le garde en ligne de mire et je me dis que je pourrai le redoubler quand il commencera à craquer. Bon en fait c’est moi qui ait craqué ! Je l’ai plus revu après le 15ème km à peu près. Une nouvelle fois, je ne double que des vélos « classiques », par contre, je me fais doubler par pas mal d’athlètes. Niveau drafting, je ne vois pas de gros peloton comme je craignais mais les vélos qui me doublent ne sont pas non plus exempts de tout reproche. Je me fais doubler à 2 ou 3 occasions par des groupes de 6 ou 7 qui roulent à 2-3m les uns des autres. Je n’ai vu aucun arbitre de toute la course vélo, je pense qu’ils devaient essayer de réguler l’avant de la course. D’ailleurs, il y a eu pas mal de disqualifications au vu des résultats. Souvent lorsque ces groupes me doublaient, les athlètes que j’avais en ligne de mire ont réussis à me fausser compagnie. Soit en profitant de l’aspiration, soit en restant dans les règles et en profitant de l’aspect mental de suivre quelqu’un.

Quoi qu’il en soit, ca ne change pas grand-chose pour moi, je n’ai jamais cherché à prendre la roue de qui que ce soit, et même si cela a été très difficile, je suis content d’avoir réussi à boucler ce parcours dans un temps honorable (à défaut d’être performant) à environ 35km/h. C’est un tout petit peu plus que ma vitesse à Zurich !

Au final, je fais 173ème temps vélo (pas de commentaires…) et je pose 137ème. Dans ma vague, 79ème et je pose 54ème.

 

A pied, c’était l’enfer. A part le 1er km où j’ai réussi à courir à 15km/h, et où j’ai croisé mes parents et mon fils qui m’ont encouragé, après il n’y avait plus aucun plaisir, j’avais mal aux muscles, et je n’arrivais à rien. Cela faisait longtemps que j’avais pas connu ces sensations. A l’half Bask 2013, les 6-7 derniers km avaient été très durs, mais au moins je me battais pour un podium. Là j’étais dans le « ventre mou » de la course, et je voyais que je ne courais pas forcément plus vite que les autres à côté de moi.

Je vais pas m’étendre sur cette CAP. La pire depuis un moment pour moi (voir depuis que je fais du tri en fait). Je me suis fait beaucoup doublé, alors que j’ai l’habitude de quasi jamais me faire doubler à pied. Ca change !

Je fais le 124ème temps à pied (donc j’ai un meilleur classement en nata qu’à pied !) et je finis 121ème du classement général.

Moi qui en début de saison me disait que je pourrai espérer un top 20 et une petite prime, ca calme ! Je finis à plus de 20 minutes de la gagne et à 16 minutes du top 20 ! Bon, le niveau a l’air bien dense quand même !

Sur ma vague, je fais le 58ème temps à pied et je finis 50ème.

 

Ce CD a vraiment été un calvaire, pendant la course comme après. Je suis très très loin de mon meilleur niveau. Je peux me trouver quelques excuses, mes proches essayent de m’en trouver aussi, quand ils voient comment je suis déçu, mais bon, ya pas à aller chercher trop loin, je suis moins bon, je suis moins bon, c’est tout.

 

Je me rends compte que j’ai du mal à aller chercher le plaisir en course autrement que dans la performance. Je voulais essayer de prendre cette saison « comme elle vient », mais j’espérais quand même ne pas être aussi loin de mon meilleur niveau. C’est vraiment difficile d’accepter cette vérité et d’aller chercher du plaisir sur ces courses où je ne suis pas performant. J’essaye en début de course de ne pas me fixer d’objectif, mais sans performance, pas de plaisir (pour moi).

J’avais dit à mon coach, quand on avait commencé notre collaboration fin 2012, quand il me demandait pourquoi je faisais du triathlon, que j’en faisais car j’aimais m’améliorer et que le jour où j’arrêterai de m’améliorer, j’avais peur que ma motivation tombe et que j’arrête le triathlon. Aujourd’hui je suis encore loin de vouloir arrêter le triathlon, mais je songe à reprendre un entrainement plus structuré l’année prochaine pour pouvoir perfer à nouveau.

Pour cette année, je ne me fais pas d’illusion. J’essaye de croire que j’ai eu un coup de fatigue à Mimizan, car je pensais vraiment être meilleur que ça en vélo par rapport à mes derniers entrainements. J’espère que sur les prochaines compets, j’arriverai à retrouver un peu de plaisir.

Malheureusement, une des courses que j'attendais avec impatience, le duathlon du Tourmalet, est annulé.

Prochaine course Socoa, où le principal objectif sera d’encourager Nicky et les filles de la Tribu 64 pour qu’elles essayent d’accrocher leur qualif pour la grande finale D3. C’est possible ! Accessoirement, je ferai la course Open avec drafting, on verra bien !

 

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