CR de l'Ironman de Roth - 3ème partie - vélo

Publié le par benji-triathlon

Due à sa longueur hors norme, ce CR sera coupé en 5 articles:

pré-course

3,8km de natation

180km de vélo

42km à pied

bilan

 

les résultats

Les photos 

 

 

3. Qui vit par le vent périra par le vent

 

parcours velo roth

denivele RothParcours et dénivelé, utile pour suivre mon périple!

 

Le début de la partie vélo est en descente avec quelques virages. Je suis prudent, je vais pas me foutre en l'air dès le début. Je rejoins vite un gars qui a l'air d'avancer pas mal. Je me cale derrière, à distance réglementaire, en me rappelant tous les conseils de tout le monde, me disant de pas commencer trop vite (et moi leur disant: "je sais, mais je me connais, je vais quand même le faire!"). Je reste derrière, mais j'ai du mal à tenir la distance réglementaire, je suis obligé d'arrêter de pédaler par moments. On revient quand même sur quelques concurrents.

Le vélo consiste en 2 boucles, la circulation est coupée, le revêtement est parfait, et le parcours est très roulant, même si une succession de petite et moyenne bosse vient casser la monotonie assez souvent finalement. Le parcours fait à priori 176,5km (d'après les infos glanées sur internet), et j'espère tenir 34km/h, ce qui fait 5h11min30sec.

 

On passe dans le 1er village. Les gens sont dans la rue, ça applaudit, ça gueule, la sono est à fond, je passe quand "Summer of 69" de Bryan Adams passe à fond. Ca me booste à fond (et oui, je suis fan de Bryan Adams, oui)! La ferveur populaire que l'on nous prévoyait pendant la course est bien là. Je n'ai pas le temps de trop regarder car en ville il faut être attentif aux virages et autres gosses traversant la rue.

 

On passe au 1er ravito. Ce sont les militaires qui le tiennent. 2 se mettent au garde à vous à l'entrée du ravito, et les autres nous tendent les bidons. Je ralentis et choppe un bidon d'eau, j'essaierai toujours d'en avoir deux avec moi, au cas où. Les ravitos sont séparés d'une quinzaine de bornes chacun.

 

Bon, au bout de quelques km, je ne tiens plus et je déboite mon poisson pilote et commence à remonter d'autres concurrents. Personne ne m'a encore doublé, je suis surpris, mais ca ne durera pas. Il y a plein de monde sur les routes. Un groupe de jeunes est installé en pleine campagne, sur une sorte de scène, sur des fauteuils, à boire des bières et encourager les coureurs. Juste avant ils ont installé un panneau "smile please", ce que je m'empresse de faire en les passant. Trop bonne ambiance!

 

On est sur une partie avec des petits faux plats montants qui me correspondent bien. Je reste en position de CLM et continue à doubler des concurrents. J'essaye de les encourager, surtout les français, leur nom et leur nationalité sont écrits sur les dossards. Tout va bien, je mange, je bois, il fait beau, je n'ai pas mal aux jambes, j'appuie assez fort sur les pédales.

Je passe maintenant Heideck, au 15ème km, et une petite cote en sortie de village. J'aperçois vaguement écrit sur la route en vert: "tu trouves que ca roule?", et je me dis que c'est incroyable, c'était notre phrase fétiche pendant le stage il y a un an (spéciale dédicace à Gza et Henry...). Et puis un peu plus loin, je me rends compte que ces tags sur la route nous sont destinées, à moi et à mes coéquipers de Nanterre. Nicky et Nadège ont marqué sur la route tout nos prénoms et des phrases d'encouragement. Ca fout la banane, et la patate, et je monte la fin de la cote, facile.

 

Enfin certaines concurrents commencent à me doubler, dont un français qui m'encourage. Ca fait plaisir. Je n'essaye pas de m'accrocher, je reste à mon rythme, qui est déjà pas mal soutenu. Au bout d'une quarantaine de minutes, je commence à me dire que je ne tiendrai pas à ce rythme, que je suis un peu euphorique, et je décide d'appuyer un peu moins fort sur les pédales. On est maintenant sur une partie en faux plat descendant, mais le vent est contre, et là les grosses cuisses peuvent faire la différence. Je vois donc pas mal de gars me doubler, dont certains que j'avais doublé en "montée". Je sais que la première grosse cote de Greding ne va pas tarder, et je prends mon mal en patience.

 

Je passe le panneau 30km et je me décide à regarder ma montre. J'avais fait le choix de mettre ma montre au poignet, de telle façon que je ne puisse pas la voir pendant l'effort, et je la règle pour pouvoir voir, en tournant mon poignet, le kilométrage, et le temps depuis le début du vélo. Je voulais faire le vélo aux sensations, au feeling, sans être influencé par la vision de ma vitesse ou de mes pulsations.

Au panneau 30km donc, je regarde ma montre, et je vois 57 min, ou quelque chose du genre. Gros coup au moral, ca fait du 31.5km/h. Moi qui pensait être parti trop vite, ca va pas le faire pour les 34km/h, surtout que l'on n'a pas encore entamé les 2 grosses montées. Même si on avait vent de face, ca me mine le moral. J'essaye de faire abstraction, de me dire: "mais qu'est ce que tu croyais, que t'allais tout péter dès ta 1ère course? ton premier objectif c'est de finir!".

Bizarrement, j'arrive à me reconcentrer, en me disant que c'est comme ça, que le temps c'est le temps, mais que je dois continuer à pédaler au feeling, je peux pas accélérer de toutes façons. Je me dis que je vais regarder ma montre toutes les heures pour connaitre un peu mes temps de passage. Je reregarde donc quelques minutes plus tard, et surprise, ma montre indique 55 minutes et 32km. J'avais du mal regarder ma montre la 1ère fois! Du coup, gros boost au moral. Je calcule rapidement dans ma tête, je suis pas loin de 35km/h, au dessus de mes prévisions. Je suis rassuré!

 

1ère heure: 34,7km donc, et voilà la première vraie cote qui arrive, celle de Greding. Là, je suis dans mon élément, et je monte au train, en essayant de rester souple sur les pédales, ne pas trop donner. J'alterne danseuse pour soulager les muscles et le popotin, et bien calé sur la selle. Ca passe nickel, je double beaucoup de monde. J'ai encore un bon rythme de pédalage, entre 90 et 100rpm. Je respire facilement, je choppe un bidon au ravito, je suis content. Après la côte, il y a encore une long faux plat, mais cette fois le vent est de dos. C'est trippant, je reste en position aéro tout du long. De nouveaux tags d'encouragement viennent agrémenter cette montée, décidément Nicky et Nadège ont fait du bon boulot!

 

Vient ensuite la descente jusqu'à Obermassing. Là c'est gavage. De belles lignes droites, de belles épingles, avec des bottes de foin pour nous rappeler que l'on pratique un sport dangereux, et le compteur monte à plus de 60km/h. On continue sur cette lancée, le vent est de dos, grand plateau, petit pignon, c'est PLAISIR!

On a fini la première moitié du parcours et on remonte vers Roth. Le vent est de dos, et ca va vite, très vite. Je commence à me faire doubler par des mecs assez impressionnants, mais je laisse faire: on fera les comptes à l'arrivée du marathon.

 

La deuxième heure de course approche.

Je passe les 2 heures avec 71,1km au compteur, soit plus de 35,5km/h depuis le début et 36,4km/h dans cette deuxième heure de course. OK il y avait vent de dos, mais il y avait aussi du dénivelé.

 

On commence à se rapprocher d'Hilpolstein et de sa fameuse cote Solar berg. On m'avait beaucoup parlé de cette cote. Comme quoi l'ambiance est fabuleuse, que c'était comme le Tour de France, avec plusieurs rangées de supporters qui te gueulent dessus, et la marée humaine qui s'ouvre devant toi. Et bien je n'ai pas été décu.

 

Après une petite cote avant Hilpolstein qui pique un peu les jambes, et deja avec plein de supporters et une grosse sono, on descend dans Hilpolstein, on rentre dans la ville, on entend un grondement, virage à droite...

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... Et voilà le Solar Berg! Des barrières à gauche et à droite pour écarter les supporters sur la première partie plus plate, car on arrive lancé à 40km/h, donc je pense que c'est pour la sécurité. La cote est toute droite, et il y a des gens partout. Mais vraiment partout. Je ne peux pas m'empêcher de sourire, voire de rire. J'ai même la larme qui vient à l'œil. Jamais je n'aurai pensé pouvoir vivre un moment pareil. Ca y est, il n'y a plus de barrière, je m'engouffre dans la masse de supporters. Il n'y a personne devant moi, je profite au maximum, et sans m'en rendre compte, je monte plus vite que je ne devrais. Le cardio monte un peu, et la vitesse est autour de 16km/h pour cette petite cote à 7-8%.

DSC0074Le Solar Berg, des moments inoubliaux!

 

En regardant les résultats, je suis passé au Solar berg en 211ème position donc 80 places de gagnées! Mais 148ème de ma vague, donc à peu près le même classement qu'après la natation. Je suis surpris car j'ai eu l'impression de doubler beaucoup plus de monde que le contraire. Mais bon, le classement ne ment pas.

 

La boucle se termine par une quinzaine de km autour d'Hilpolstein. J'essaye de maintenir un bon tempo. Je bois bien, mais j'oublie parfois de manger, et mon estomac réclame de temps en temps des barres énergétiques. Je n'ai pas encore attaqué les sandwichs, et je me dis qu'au rythme auquel je mange mes barres, je n'aurai pas besoin de toucher aux sandwichs.

 

Je finis la 1ère boucle en 2h23, 84,8km au compteur, soit 35,8km/h. Je calcule rapidement. Si je tiens le même rythme, ca fait 4h46, et il reste ensuite 6 ou  7km pour rentrer au parc à vélo, donc je peux poser le vélo en moins de 5h! Mon esprit commence à envisager le sub-9 inespéré, mais que je gardais dans un coin de ma tête (si tout se passait parfaitement). La réalité va bientôt me rappeler que n'est pas sub-9 qui veut...

 

J'entame le deuxième tour avec les cyclistes de la course relais. Autan le 1er tour fut très correct au niveau du drafting, je n'ai vu aucune infraction, autant le 2ème, il y avait beaucoup plus de monde, avec l'arrivée des relais, et là des groupes se sont formés.

Mais dans l'ensemble, je dirai que je n'ai vu qu'un seul cas de drafting caractérisé. Dans les autres cas, les distances n'étaient pas toujours respectées, mais c'était dû au nombre important de coureurs sur la route.

 

Dans ce deuxième tour donc, je croiserai et recroiserai toujours les mêmes gars: Maxime de France, Franz d'Autriche, Tim d'Allemagne, Yvette, de Grande Bretagne, et Nina d'Allemagne, pour ne citer qu'eux.

  IM Roth 2012 009 3Benji derrière Nina...

 

C'est aussi l'occasion de me faire doubler par des bolides: les cyclistes du relais. C'est vraiment impressionnant, mais ça me fait plus rire que me mettre un coup au moral. On joue pas dans la même catégorie de toutes façons!

 

Je suis encore frais, je n'ai pas trop mal aux jambes, mais la faim commence à se faire sentir. J'accélère ma prise de barres, mais espère encore ne pas avoir à prendre mes sandwichs. En fait, ils sont un peu plus durs à aller chercher que mes barres, et j'ai la flemme de changer ma routine!

 

Sur la première partie du parcours, je ressens encore un peu le vent, mais ca passe mieux que ce que je craignais. Je reste dans un petit groupe, et je suis impressionné par des filles qui restent à mon niveau, voire me doublent. Il y a un peu de changement de rythme car je reste par moments derrière un paquet, et puis j'ai l'impression qu'ils ne roulent pas assez vite, donc je les double, ou au contraire, certains me doublent puis ralentissent. C'est beaucoup moins fluide qu'au 1er tour. Je me fais passer coup sur coup par 3 ou 4 triathlètes, et j'essaye même pas de les suivre. J'ai l'impression maintenant de peiner un peu et de me faire pas mal doubler, mais je suis encore loin de "craquer". Je me contente de gérer.

 

On passe la 3ème heure de course: 106km. Je reste donc à plus de 35,3km/h de moyenne, et 34,9km/h dans la dernière heure. Je savais que j'allais un peu baisser, donc je ne suis pas surpris et plutôt content de rouler encore à presque 35 de moyenne.

 

Je revois les messages de Nicky et Nadège sur la route, mais je suis moins lucide qu'au premier tour, et comme il y a plus de monde autour de moi, j'essaye de rester concentré sur ma trajectoire.

 

Ca commence à être long. Il reste 70km, et j'essaye de trouver des moyens pour me rassurer: c'est comme enchainer un CD, un sprint, et un super sprint, sauf que c'est à allure IM, ca devrait être facile! On se rassure comme on peut...

On arrive à la cote de Greding, et un bolide du nom de Marco me passe à fond la caisse dans la petite descente juste avant, roue pleine et tout.

 

Petit aparté sur l'équipement du triathlète lambda à Roth: il a un vélo de contre la montre, un casque de contre la montre, et une roue pleine. Avec mon vélo à 3000 euros, j'étais un des moins bien lotis parmi tous ceux que je croisais!

 

Je recroiserai le Marco 30 secondes plus tard, scotché dans la bosse. Mais quand je dis scotché, c'était vraiment scotché, il arrivait à peine à avancer le pauvre... Enfin je dis le pauvre, mais ça m'a bien fait ricaner. Ne vous inquiétez pas pour lui, il m'a quand même redoublé avant la fin et a posé le vélo 3 minutes devant moi.

 

J'attends maintenant chaque cote avec envie et impatience, pour soulager mes jambes et pouvoir me lever de la selle un peu, et puis surtout parce que c'est dans les cotes que je me sens le mieux, et que j'ai l'impression d'avancer...

Après la cote de Greding, la belle descente, et maintenant le long retour avec vent de dos Youuupiiiiii!!!!

 

Attends, ya un truc qui cloche là. Normalement je devrais être porté par le vent, avancer sans effort. Là j'ai l'impression d'avoir le vent de face et de pas avancer. Et oui, pas de doute, cet enfoiré de vent a décidé de tourner, et nous l'avons maintenant de face (ou au moins de coté...). Le retour va être dur. Il reste 45 bornes, ca devrait le faire, mais les jambes sont maintenant un peu lourdes. Ce n'est pas encore la grosse crise, et je me surprends à arriver à appuyer plus fort sur les pédales pour lutter contre le vent. J'essaye de compter les km restants jusqu'au Solar berg pour me donner un but atteignable. Plus que 20km!

 

Une envie d'uriner me prend. Qu'à cela ne tienne, je me suis entrainé et je suis capable de le faire en plein effort. Enfin, pas en plein effort, mais ca devrait le faire en restant sur le vélo. Le problème, c'est qu'il y a pas mal de monde autour, et je veux pas arroser tout le monde. Gentleman quoi! A la fin d'un faux plat, je me retrouve un peu esseulé et j'en profite pour lâcher du lest. OK, ca c'est fait!

 

La 4ème heure de course arrive: je passe en 139,8km, soit 35km/h en tout et 33,8km/h dans la dernière heure. C'est moins vite, mais on est encore loin de la déchéance, et il ne reste qu'une quarantaine de bornes. Je me rends quand même compte qu'avec le vent, ca sera quasi impossible de rester sous les 5h, et j'essaye de me fixer un objectif plus raisonnable de 5h05.

 

Je cravache mais je sens que ca devient de plus en plus dur. Dans un village, j'aperçois Nicky qui m'encourage. Ca fait du bien, mais c'est vite passé!

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ici on pourrait croire que je drafte...

 

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mais je suis juste en train de doubler Tim!

 

 

Le Solar berg arrive enfin, mais cette fois, je suis fatigué, j'ai des coureurs devant moi, et je suis moins lucide. Du coup je profite moins de ce grand moment. J'entends quelqu'un m'encourager sur la fin, quand ca se dégarnit, c'est encore Nicky qui a aussi cravaché pour arriver à temps!

 

Je suis maintenant bien fatigué, et je décide enfin de manger mes sandwichs, car il ne reste plus de barres. A 20km de l'arrivée, c'est malin! Ca fait quand même du bien d'avoir un peu de salé.

 

Je boucle ce deuxième tour en 2h30min18sec, soit 7 minutes de plus que le 1er! Mais n'allez pas croire que j'ai complètement craqué. En regardant les chronos intermédiaires, tout le monde a perdu beaucoup de temps sur le deuxième tour, même les meilleurs ont perdu environ 4 minutes, tous sur le retour avec vent de face. Et beaucoup autour de moi ont perdu entre 8 et 10 minutes.

 

Finalement, j'ai bien géré ce passage vent de face, car je me classe 168ème sur ce tronçon, alors que sur les autres tronçons, je suis classé entre 220ème et 400ème.

Il reste maintenant à rejoindre Roth. Je ne sais pas exactement combien de bornes il me reste. J'espère 6,5km, comme j'avais vu sur les sites internet, ce qui me ferait poser le vélo en moins de 5h05.

 

Je prends la bifurcation, c'est bon de quitter le parcours alors que plein d'autres (surtout les relayeurs) partent pour le 2ème tour. Je vois un panneau "Roth - 5km". Et merde, ca va me faire plus de 176km cette histoire! Les derniers km sont vraiment très durs, je veux poser ce satané vélo et partir à pied. Enfin, c'est plus vouloir poser le vélo que vouloir partir à pied...

J'ai la surprise de doubler 2 ou 3 concurrents qui m'avaient doublé et qui sont maintenant à l'agonie, à moins de 30km/h.

 

Enfin la T2. un coup d'œil à ma montre: environ 5h08. C'est mieux que ce que je pensais faire avant la course, mais moins bien que ce que je pensais faire à mi-parcours.

 

 

Un bénévole prend directement mon vélo et je cherche par terre mon sac de transition. J'avais appris 3 mots en allemand: ein-acht-vier: ca veut dire 1-8-4, mon numéro de dossard. Je m'étais dis que ca pourrait me servir. Là, je ne trouve pas mon sac et j'ai envie de demander aux bénévoles où il est, mais impossible de me souvenir de comment on dit 1-8-4. Bon, je n'ai perdu que quelques secondes, car j'aperçois vite un bénévole qui me fait des signes et qui a mon sac dans les mains. Yes, crise évitée!

 

Je rentre dans la tente, enlève mon casque, et m'assoit pour changer de chaussures. Une bénévole m'aide, et me demande si je veux de la crème solaire. Non, pas le temps, Nicky m'en a mis au début de la course, je pensais que ca serait suffisant (ca ne l'a pas été, mais c'est pas bien grave).

 

Hop hop hop, je ne traine pas, je remercie les bénévoles, un petit sourire, j'avale un tube de gel, boit un peu. Tout ca était dans le sac de ravito, minutieusement préparé, purée j'ai pensé à tout! j'emporte 4 gels avec moi. Je pensais que ce serait suffisant pour arriver au bout du marathon et qu'au pire, Nicky pourrait m'en filer quelques uns quand je dois la croiser au 30ème.

Mais ai-je bien pensé à tout? Et non, car j'ai oublié d'enlever mon deuxième short, enfilé pour le vélo. Je pars donc avec 2 couches sur le bas. C'est pas l'idéal mais c'est pas dramatique.

 

Au final, donc, un temps vélo plus qu'honorable: 5h09min29sec pour 178km à mon compteur. Je n'ai pas trop perdu dans la dernière partie, et je fais donc une moyenne de 34,5km/h. Pour un dénivelé de 1400m sur mon compteur, et avec le vent de face sur la deuxième partie, je ne pouvais espérer mieux. J'aurai bien aimé savoir, si le vent n'avait pas tourné, ce que j'aurai réussi à faire.

Je suis classé 204ème quand je pose le vélo, et 143ème de ma vague. Je suis donc resté stable sur la deuxième partie de parcours.

Une transition que j'estime rapide, en moins de 2 minutes, mais classé seulement 345ème. Je ne sais pas trop comment font les autres!

 

La suite: 42km à pied

Publié dans CR complet

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