CR du triathlon des neiges VautourMan 8 mars 2020
C'est pourtant maintenant que je décide de reprendre un peu la rédaction de ce blog. Et oui, je souhaite continuer à vivre et faire ce qu'il est possible de faire pendant ce confinement. C'est à dire tout ce qu'on peut faire depuis la maison !
Et puis beaucoup de monde tourne un peu en rond en ce moment. Si la lecture de cet article peut vous occuper quelques minutes, comme moi de l'écrire, ce sera toujours ça de gagné !

Oui, c'était vraiment beau comme ça ;-)
Coup de chance beaucoup me disent. Oui et non. Il aurait peut-être mieux fallu pour tous que les mesures de confinement soient prises un peu avant, ce qui aurait été un coup terrible pour nous, pour notre première, mais sans doute mieux pour notre santé à tous...
Mais bref, le triathlon d'hiver a eu lieu, et entre les annulations dus au manque de neige et du coronavirus, je crois que nous avons été les seuls dans les Pyrénées cette année :-(

départ du ski de fond à Couraduque
Le CR du premier VautourMan triathlon des neiges : 11km de CAP sur la voie verte en partant de Lourdes, 45km de vélo sur les routes magnifiques du Val d'Azun, en passant par le col des Bordères et en finissant au Soulor, et 10km de ski de fond au Soulor.
Notre choix s'est porté sur un triathlon des neiges, car à part la Pyrénéa, nous n'en avions pas, et moi j'aime le ski de fond. On pensait que ce type d'événement pourrait trouver un public, et en tout cas cela m'enthousiasmait de pouvoir en proposer un.
Nous avons eu le support de la station du Val d'Azun, et des mairies, et nous les remercions une nouvelle fois.
Nous avons donc monté cette association avec ma femme Nicky et mon pote Val, et c'était parti, début juin nous commencions les préparatifs !
On s'est vraiment lancé dans un truc énorme dès la première année : 4 lieux différents (départ à Lourdes; base avec retraits des dossards, remise des prix et briefing à Arrens-Marsous; zone T1 à Argelès; T2 et arrivée au Soulor, qui devint Couraduque), avec des transferts possibles entre chaque, un repas après la course, etc...
Bref, je me disais, si on arrive à gérer ça, on peut faire n'importe quoi après ;-)

Parc à vélo, avec vue sur les Pyrénées
De plus, la saison quasi blanche (ou noire plutôt :-( ) en terme d'enneigement pour les stations de ski de fond des Pyrénées ouest, empechaient l'entrainement au ski de fond dans de bonnes conditions, et nous faisait nous demander si on allait devoir le transformer en duathlon avec 2ème CaP au Soulor, en trail.
Cette possibilité avait été envisagé dès le début de l'orga, car nous savions que l'enneigement n'était pas garanti. Mais l'incertitude liée à la tenue ou non du ski était stressante et difficile. 15j avant, nous étions quasi certains que ce serait trail. Puis ça a changé, et pendant les 10 derniers jours, la météo changeait quasi tous les jours, nous faisant même craindre l'annulation en cas de mauvais temps le jour J. Un comble alors qu'il n'avait pas neigé depuis près de 3 mois...
Finalement, quelques jours avant, nous avons eu confirmation de la station Val d'Azun que Couraduque serait ouvert, et le Soulor peut être. Nous avons donc décidé, avec l'aval de la station, de changer l'arrivée à Couraduque (c'était également une possibilité que nous avions prévu dès le départ, avec la préfecture et la station du Val d'Azun), car nous ne pouvions attendre la veille pour décider du lieu d'arrivée, en terme d'organisation c'était injouable !


Le ski à Couraduque
Nous avions une solution de repli bien sur, en faisant un tour plus court, sans passer par le col, mais tout changer à quelques heures du départ nous paraissait insurmontable, et risqué, surtout pour réussir à contacter tous les signaleurs et leur expliquer le nouveau parcours.
Je me rendais sur place vers 7h, et effectivement le verglas avait sévi. Heureusement, la DDE devait saler et le soleil et température devaient faire leur effet, et tout serait fondu pour 11h, heure de passage des premiers, m'assuraient les autorités locales.
Dans le col des Bordères, surtout à la fin de la descente, il y avait une belle grosse plaque qui me paraissait très dangereuse. Dans la montée, quelques plaques, en montée certes, mais même en montée tu donnes un coup de pédale dessus et c'est chute assurée.
Je repartais pour donner les dernières consignes et faire le départ, avec l'assurance par les autorités locales que la saleuse passerait.

Des sourires, toujours des sourires :-)
Je lance donc la course, en donnant les dernières consignes. Petit coup d'émotion pour moi, après tous ces mois de préparation, on y est, la journée s'annonce grandiose.

Le départ au parking du Pic du Jer à Lourdes, avec un petit coup de cul au début, puis tout plat !
Je décidais donc de repartir sur le col des Bordères pour voir la situation. La saleuse n'était toujours pas passée ! Heureusement, le soleil tapait bien dans la descente, et je constatais que la plaque de verglas sur la fin de la descente était quasi fondue, mais il y avait du coup beaucoup d'eau sur la route.
Sur la montée par contre, surtout à un endroit, à l'ombre, une plaque de glace sur la moitié droite de la route était encore bien présente.
J'ai donc fait le choix d'essayer de m'en débarasser avec les moyens du bord (sel que j'avais pris au cas où), et de garer la voiture devant pour prévenir les coureurs. Quand les premiers passent, j'avais réussi à me débarasser de quasi toute la plaque, sauf un endroit où je mettais des planches pour signaler de ne pas passer.
Je constatais que les espagnols trustaient déjà les premières places, les 4-5 premiers, et 6-7 dans les 10 premiers ! Avec Victor Del Corral en tête, mais Pello Osoro pas loin derrière ! Chez les femmes, Enara la basque avait déjà une avance assez confortable sur Pauline la béarnaise !

L'entrée dans le Val d'Azun, toujours à couper le souffle !

Le parc à ski à Couraduque, et toujours cette vue sur les Pyrénées :-)
Il a fallu faire avec tous les skieurs qui profitaient de la belle journée et de la première et dernière neige de la saison, mais tout s'est passé dans une super ambiance, avec l'aide des employés de la station et des Montagnards Argelésiens, qui ont assuré et mis l'ambiance, et d'Emilio le speaker qui a parfaitement présenté l'épreuve au grand public présent !

Les jeunes Montagnards argelésiens mettent l'ambiance !

avec l'aide d'Emilio, au top toute la journée !
Pello a réussi à résister et ne céder que 2min en course à pied et vélo pour aller reprendre en ski de fond Victor, c'était beau à voir !


Pello Osoro et Victor Del Corral dans un beau duel, avec le sourire !
Coté femmes, la basque Enara, championne d'Espagne en titre, a fait la différence en vélo sur Pauline, qui nous faisait le plaisir de revenir à la compétition sur notre épreuve.


Enara et Pauline, 1 et 2 du VautourMan triathlon des neiges 2020
Nous n'avons déploré que 2 abandons, dont notre embassadeur local Baptiste Cazaux, qui nous a bien aidé dans l'orga, et qui a payé ses multiples casquettes d'organisateur/entraineur/éleveur/concurrent et ses efforts des derniers jours, et tout le monde a pu finir, le sourire aux lèvres et les crampes aux jambes ! Pour moi, une fois le dernier arrivé, j'ai pu pleinement profiter, de savoir que tout s'était bien passé, et que les athlètes comme les bénévoles ont apprécié la journée !

Ma récompense à l'arrivée.
Puis c'était reparti pour tout ranger avec l'aide de quelques courageux qui sont restés nous aider (merci encore !), et enfin un peu de repos.


Merci à tous. Les premiers comme tous les autres, pour votre gentillesse, vos remerciements et vos encouragements pour l'année prochaine